Le jour fatidique était arriver : Un cours en duo avec... Euh... B-Bilia Bilagania... Gana... Bilagania... Na... Bila-gana, Bilagana, voilà. Ne me d'mander pas sont nom de famille. Jeff l'appel déjà "Bilou", mais t'as l'impression que ce gars change de prénom, aussi vite que Jeff change le nom de son groupe !

Enfin bref, on y est, et en entrant dans l'Amphi j'ai... Une impression bizarre : Comme-ci la majorité de l'Amphithéâtre n'était peupler que de jeune fille, ou jeune femme... D'ailleurs j'en ai reconnais beaucoup. La plupart viennent à mon cours "d'Ass-kicking et maîtrise de soi", du coup, je ne suis pas si naïf que ça, et me demande si c'est vraiment pour le cours d'aujourd'hui qu'elle sont présente...

Maintenant, je n'attends plus que Monsieur... Le professeur... Euh... Je n'attends plus que... Bill ! Voilà Bill. Mais l'attente s'annonce longue, pourquoi ? Avez-vous déjà eut l'impression d'être épier par une centaine de fauve, qui n'attendent qu'une chose, vous sautez dessus ! Ou alors cette impression d'être un gâteau dans une vitrine... Ce doit-être pour ça que je n'vois plus les vitrines de boutique de la même manière.

Dire que ça ne flatte pas mon égo, ce serait mentir, mais ça fait peur quand même. Alors, attendons Mr.Bill... En espérant que je sois encore entier quand il arrivera... Je plaisante bien-sûr... Hum :

- *Je regarde l'ensemble de l'Amphi* Mesdames, mesdemoiselles et... Et... *Ah y a 2, 3 gars... Euh... Vu la tête qu'ils font, c'est pas rassurant* Messieurs. Bienvenu à ce cours ! En attendant... Mon collègue. Prenez de quoi écrire, et écrivez une liste de possible question, en rapport avec le cours d'aujourd'hui s'il vous plait... J'ai bien dit, en rapport avec le cours, merci *Et je finis avec un sourire*

Arrive Bill, arrive !

À peine le temps de finir d’avaler son plateau repas, que le prochain cours de
Bilagáana s’apprêtait déjà à commencer. Pile avant la sonnerie, le professeur pourtant tout le temps à l’heure, se présenta devant la porte de l’amphithéâtre, avant de rejoindre son camarade sur la scène. Il posa silencieusement son dossier, étala les feuilles, et prit une lourde inspiration.

— Bienvenue dans ce cours, qui est une prolongation de mon programme sur la maitrise des émotions, et sur la manière de les dissimuler en utilisant, toujours, une expression impeccable. Je vois qu’il y a des nouvelles têtes par ici, sûrement à cause de l’exercice pratique qui va suivre, je suis enchanté de vous rencontrer, et j’espère que ce travail vous incitera à découvrir le mien.

Il se balada sur l’estrade, le micro à la main, en faisant virevolter son regard sur les différentes personnes présentes. Son manège s’arrêta quelques secondes plus tard, après avoir rencontré le visage d’un régulier, un jeune homme dans la fleur de l’âge qui s’intéressait un peu trop à la politique.

— Pour commencer, nous allons confronter monsieur John Prime à un de mes élèves récurrents. Ensuite, nous travaillerons sur les erreurs d’expressions de nos deux témoins, pour finir par déduire la manière la plus efficace de prendre sur soi, tout en ne se laissant pas marcher sur les pieds. La subtilité dans ce genre d’exercice est de mise. Précisons néanmoins, que les agressions physiques sont interdites, et que vos mots doivent être modérés : nous ne sommes pas là pour participer à un pugilat, mais, seulement, pour observer les instincts expressifs et tenter, modestement, de les améliorer. C’est un enseignement qui peut s’avérer très utile tous les jour et dans de nombreuses situations.

Il épousseta son costume, où quelques miettes trainaient encore, et incita Luis à les rejoindre, face à son collègue de l’université. L’étudiant était plutôt grand, avait la carrure d’un fil de fer, et portait de grosses lunettes rondes. Dans le sac qui traînait à ses pieds, se trouvaient de nombreux livres sur la manière de faire du mal aux gens sans jamais les toucher, des must-haves pour tous les futurs connards.

— Un peu de mise en situation, nous allons pratiquer cela comme un jeu de rôle, pour se détacher un peu de la réalité et se concentrer sur notre imaginaire. Vous n’êtes pas sans savoir que mon acolyte, le maître de l’Ass-kicking, est un sportif, là, ou, monsieur Barrico, ne pratique pas régulièrement, ni réellement, d’activités physiques. Désolé mon gars, mais, à ta carrure, tu n'es pas en droit de me contredire.

Le géant filandreux acquiesça de la tête, et ses lèvres se tordirent dans un sourire, mi-amusé mi-gêné.

— Distordons notre vision, si vous le voulez bien, pour inverser ces caractéristiques.

En parlant, Bilagáana rangea ses papiers et se mit à sourire, intrigué par la suite des opérations. Il fit de la place pour les deux adversaires, descendant les marches de l’estrade pour se trouver au niveau des spectateurs. Puis, d’un geste, il demanda aux deux acteurs de s’éloigner.

— Faisons simple, imaginons une simple rencontre. Le but étant d’arriver à un conflit, il faut un élément déclencheur, un vecteur d’animosité. Pour cette première image, nous prendrons le contexte, sûrement familier pour vous, mes chers camarades dragueurs, de la copine qui vous quitte, se mettant en couple avec une personne que vous ne pouvez malheureusement pas supporter. Il est temps de s’expliquer, et, dans le cas où il n’y a pas de solution pour reconquérir le cœur perdu, tenter de blesser durablement votre rival, pour lui montrer que même dans le malheur, vous restez un dominant, quelqu’un qu’il ne faut pas embêter. Vous pouvez ouvrir le bal : si vous manquez d’inspiration, je ferai en sorte de jouer le narrateur, et de guider les rebondissements pour que tout soit le plus fluide possible.

L'indien claque des mains :

— Action !

La manière dont il avait commencer, on aurait dit : Voici la suite de mon cours, pour réussir à jouer les sournois et hypocrites. Hum... Bon, ce n'était pas ma meilleur penser non plus.

Ensuite, il s'est à se balader, à papillonner, et moi je continuai à observer les jeunes gens, que je cru apercevoir un "fantôme"... Michelle ? Une jeune femme, long cheveux brun, belle, svelte... Celle-ci sortie de l'amphithéâtre, quelques secondes à peine, après que je l'ai aperçu.

J'allais aller à sa rencontre, quand le "cours" des choses me rattrapa, j'avais entendu mon nom. Un dernier coup d'oeil, elle n'était plus là, avais-je rêver ? retournons à nos moutons, enfin à nos élèves. La dernière remarque qu'il fit à "Luis Barrico", n'était peut-être pas très utile :

-*Je regarde Bill* Si je puis me permettre, cette dernière remarque, n'était peut-être pas utile.

Je le laisse continuons, à parler, à parler, et encore à parler. Ensuite pour son jeu de rôle, je n'ai jamais été dans la situation, qu'il a décrite et regardais donc Luis. Pauvre gosse, vu sa tête, lui non plus... Je pris donc mon air le plus sérieux, et lui dit texto, droit dans les yeux :

- Hum... Tu... Tu n'es qu'un minable, comparer à moi.

Au gosse de répondre en éclatant en pleure :

- Je sais ! Je suis un minable !

Quel choix avais-je ? Je l'ai donc prit dans mes bras.

- *Regardant le reste de l'assemblée*Hum... Quelqu'un d'autre ?

HUm... Je savais pas trop quoi dire. Déjà au lycée, j'étais dans mon coin genre :"Personne m'emmerde, j'emmerde personne". En fait, c'était pas moi qui cherchait les problèmes, c'était eux qui venait à moi, gracieusement et gratuitement... Sauf quand je faisais du combat de rue, alors j'ai juste répondu :

- Hum... Euh... Cette fille est à moi ! Et tous le monde le sait !... S-Sale Méthèque !

C'était gênant, vraiment c'était gênant d'insulter quelqu'un gratuitement.

— Une insulte étymologique, tiens ?

Bilagáana se retourna vers les étudiants, sortant momentanément du jeu de rôle.

— Pour ceux qui ne le savent pas, métèque est le terme qui était utilisé par les anciens grecs, pour désigner les personnes extérieurs à la cité.

Il fit de nouveau face à son collègue, prit une grande respiration pour recentrer ses pensées.

— J'imagine que tu fais référence à mes origines, à savoir lesquels ? De mon point de vue, celui d'un amérindien, car je ne suis pas seulement un Indien d'inde, tu es en réalité la personne qui se cache derrière le terme que tu as utilisé. Le vrai américain se trouve devant toi, étranger.

Il détendit ses bras, à la manière d'un Christ sauveur, pour exprimer son ouverture au monde, à contrario de celle du personnage joué par John. Une attaque gestuelle.

— J'étais tranquillement en train de boire un verre avec des amis (Il fit glisser ses mains vers les sièges des spectateurs.) et voilà que tu arrives pour venir me faire un commentaire raciste. En général, il me semble, que nous sommes censés saluer son interlocuteur avant de l’apostropher ainsi.

Le professeur mima une pause pour avaler de l'alcool aérien.

— Pour en revenir à ma copine actuelle, je comprends maintenant la raison qui l'a jeté dans mes bras, en te regardant t'exprimer comme un adolescent bégayeur. Peut-être voulait-elle enfin fréquenter un vrai homme ?

Hmmm... Bon il avait pas tort sur la fin le gars. J'étais pas préparé, du coup j'ai dit n'importe quoi, j'avais même presque envie de rire de moi-même. Toutefois, je devais lui donner matière à continuer. Je ne sais pas comment, ni sur quel voie, mais sont discours "étymologique" m'a inspiré, surtout que ça ressembler à cette espèce de truc... Euh... Oui, une "battle". Je reprends donc mon air le plus sérieux, et en le regardant droit dans les yeux :

- Hum hum... Salut demi-métèque, comment va ta situation amérindien. Je me pose la question, parce que être la moitié d'une chose et d'une autre, ça doit-être compliquer à gérer. D'après toi, qu'elle est la partie qu'elle aime chez toi ? L'amer ou l'indien ? Parce que je ne vois ni sucré, ni salé ! Alors si elle revient vers ça *Oui là, pousser par mon inspiration, j'ouvre ma chemise d'un seul coup... Puéril, mais jouissif* ne soit pas amer l'indien.*J’assène le coup de grâce en arquant un sourcils, et en souriant*

Soudainement, des sifflements de filles se font entendre dans l'auditoire, ainsi que quelques jeunes qui rit sous couvert. J'ai peut-être exagéré, pour le coup je n'ai pas été fidèle à moi-même. Maîtrise de soi, zéro. Après, ça c'est le genre de chose à laquelle, tu ne réfléchit après coup. Jouer des muscles était facile... Mais après tout, c'est lui qui est supposer montrer comment se maîtriser, dans ce type de situation... Je sais, ça reste quand même une excuse bidon.

Hum... J'avoue, je commençai à être à cours de parole. Et le coup de la chemise, n'était franchement pas une bonne idée, avais-je penser. Comment m'en sortir, enfin... En tous cas, comment continuer... Mais surtout quand est-ce que cette mascarade prendrai fin...

Michelle avait toujours été m'a plus fidèle "porte-parole". Quand on s'est connu, et qu'on a fait plus ample connaissance, c'est elle qui m'évitait de me battre. Soit en s'interposant, soit en me résonnant... Il était temps de redevenir moi-même :

-*Alors calmement*Tu as raison Bill, il est temps de jouer dans la cours des grands. Rebondissons sur tes précédents mots ! Qui a "voler" sa copine à qui ?*Je dis ça en regardant l'auditoire*Qui a commencer à chercher les ennuis à qui ?*Toujours en regardant l'auditoire, puis je revient sur Bill*Quel vrai homme irait piquer chez son voisin, au lieu de chercher par lui-même. Une entourloupe, quelques phrases toutes faites... Le beau parleur dans toute sa splendeur. Sauf qu'un homme se fait remarquer surtout pas ses actes, et pas seulement de belles paroles...*Et là... J'ai penser à Michelle*Si elle devait revenir vers moi, ce n'est pas à cause de mes muscles, ou de mon humour foireux. Mais juste parce qu'elle sait ce que je ressens, et que j'ai toujours ressenti pour elle. Peu importe ce qu'elle à fait, les erreurs qu'elle à commise, car si elle n'est pas revenu, c'est certainement parce que moi aussi j'en ai commise. Alors pourquoi reviendrait-elle vers moi ? Voilà pourquoi c'est moi qui fait la démarche, voilà pourquoi c'est moi qui prends la démarche de venir vers elle, comme tout homme honorable, responsable des ses actes, et digne ce nom devrait le faire. Parce que pour la ravoir à mes côtés, je suis prêt à me battre, de la manière dont elle, elle le voudra, et seulement si elle le souhaite, car ce qui compte pour moi, c'est avant tout la satisfaction de son cœur.

Bientôt, je regarde de nouveau l'auditoire, et à ma grande surprise, je vois des jeunes filles qui verse des larmes... Et certaines qui commence à applaudir. Bon... D'accord. Je regarde alors mon collègue, en le pointant du doigt, et lui lance :

-Et toi ?

Effectivement, c'était une sorte de... "battle". J'ai donc par la suite, continuer à écouter mon collègue, continuer son cours de théâtre. Vint alors, enfin, la fin...

Je m'assis donc sur un coin de bureau et lui répondit :
-*Je le regarde donc*Eh bien... C'était intéressant. Sachant que c'est votre expression qui était à analyser, et non la mienne, puisque j'étais le facteur provocateur de situation.*Puis je regarde de nouveau les élèves et me lève*Comme vous avez pu le voir, nous avons jouer l'un et 2 optique différentes, moi le muscle sans cervelle, et lui*Je présente Bill*l'intellos de service.
Il y a donc plusieurs problème dans la situation que nous venons d'aborder :
Premièrement : Une chose difficile mais primordial, "attaquer le problème à la source". Dans ce scénario, le problème est que ma petite amie m'a quitter pour lui, c'est donc en premier lieu, avec elle que j'aurai dû m'entretenir, et non avec son nouveau petit-ami, qui défendra bien-sûr ses positions.
Deuxièmement : Lâcher prise ! *Pour appuyer ça, je frappe du poing dans ma main*Si vous n'êtes pas à l'aise avec vos propres émotions, et que vous ne les maîtriser pas, ce qui je vous l'accorde est un exercice difficile, vous allez vous empêtrez. Tomber dans un engrenage, où au final vous finirez par perdre tous le peu de contrôle, que vous aviez, et perdre pied.
Troisièmement : en concordance avec mon premier et second point, le facteur temps. Combien de temps le pugilat verbal va-t-il durer, et jusqu'à quand votre interlocuteur, en restera-t-il au verbal ? Dans cette situation, le... Professeur*Je le montre du doigt*, dans le rôle qu'il jouait, bien-sûr. Celui d'un homme d'une grande intelligence, aurait tout bonnement pu, soit juste m'ignorais : Cela lui aurait fait gagner du temps, de plus qu'il n'avait normalement rien à prouver, puisque le choix de "Laura" était alors bien clair. Ou alors, comme il l'a si bien expliquer : "Laura" donc, n'est pas un objet. C'est un être-vivant, une femme, avec un cerveau, capable de prendre ses propres décision, et donc juste attendre que celle-ci revienne, et que les 3 parties participent à la discussion. Se battre pour quelqu'un qu'on est aime est une chose, lui laisser la liberté de choix, et respecter celui-ci, sera toujours votre plus grande preuve d'amour, pour lui ou elle.*Je finis donc ma partie, en regardant du côté de Bill, en lui souriant*Quelques choses à ajouter ?

Soudainement, des mains se lève, et une jeune fille blonde commence :
- M-Monsieur Prime, vous êtes marier ?
-*Un peu surpris je réponds* Non. Non, pas que je sache*Je souris amusé... Enfin*

Un gars reprends :
- Mr.K-Ke... Khédékar, c'est une fille que vous connaissiez c'te Laura ?

Une autre fille :
- Mr.Khédékar, vous êtes déjà sortie avec une fille ?

Victoria, quand elle avait vu l'intitulé de ce cours, avait estimé en avoir grand besoin. Surtout depuis qu'elle avait croisé le professeur Prime, face à qui elle ne maîtrisait plus rien, surtout pas ses pensées, qui avaient tendance à devenir obscènes.

Assise au fond, elle avait assisté à la scène en bouillonnant, dépitée de voir Mr Prime se faire ainsi malmener. Elle écoute ensuite l'analyse du bellâtre tout en se demandant comment être à l'aise avec ses désirs d'adultère et ses pensées que la décence et la bienséance réprouveraient assurément. La pensée de ces vilaines pensées lui fait avoir de nouvelles pensées encore plus vilaines où Mr Prime se bat pour elle et fait d'elle son objet sexuel, dont il prend fermement possession à plusieurs reprises et dans plusieurs positions.

Les joues en feu, elle toussote et se dandine sur son siège, mal à l'aise et impatiente d'entendre l'analyse de l'autre professeur.

— J'ai bien connu une Laura, c'est vrai, mais, je ne suis jamais sorti avec une demoiselle de ce nom. Et, je crois que je viens de faire d'une pierre deux coups, en répondant à ma seconde interrogation.

Amusé, le bonhomme se mit face à son public, un sourire aux lèvres.

— Et pourquoi je n'ai pas le droit à une question de ce genre, moi aussi ? Ne suis-je pas tout à fait charmant ? Bien que, je l'avoue, je ne possède pas la plastique de notre cher monsieur Prime.

Bilagáana prit ensuite place sur la table de son bureau, le visage au ciel, il fit jouer la scène une seconde fois dans sa tête.

— On a eu deux personnages assez atypiques, presque opposés dans la manière de s'exprimer oralement ainsi qu'au niveau de la gestuelle. Pour commencer, la phase d'accroche n'était pas terrible, mais, sûrement à cause du stress de devoir se lancer tout seul. Ce n'est jamais facile de se lancer, et donc, on peut se permettre de ne pas trop argumenter dessus. Il n'empêche que j'ai pu facilement rebondir, et lancer une contre-attaque sur notre bonhomme.

Il lança un regard à son collège, avant de reprendre son discours.

— D'une manière plutôt imprévue ... John a décidé de frapper avec un commentaire sur mes origines personnelles. J'avoue que cela m'a un peu déstabilisé, et je me suis montré peut-être un peu plus incisif par la suite. Ce n'était pas mal joué du tout, je le reconnais. Notons que j'ai tenté, par deux fois, de m'axer sur nos petits étudiants pour appuyer mes propos, sans jamais égaler les compétences de mon camarade, qui lui, en une action, a réussi à émoustiller les foules.

Pause narrative, dans le seul but de ne pas avoir un pavé inesthétique dans le texte.

— J'ai tenté de garder une stabilité dans mes tirades, d'avoir un rythme linéaire et fluide, dans le but de symboliser un calme d'apparence, qui n'était pas forcément une quiétude intérieure. Le paraitre est très important : il faut avoir l'air aussi inflexible qu'un rocher, ne pas montrer que l'eau érode doucement votre surface, pour ne pas créer une faille prématurée.

Froissement de feuille, bouteille qui se vide, des mots qui comblent et résident.

— L'idée n'est pas d'avoir raison, ou de défendre les meilleures valeurs. Dans une joute verbale, l'important est de faire ressortir sa propre personne, éclipser l'autre pour briller de mille et une couleurs. Notez-le parce que c'est important : on peut avoir raison, ou les autres peuvent le penser, en ne composant qu'avec des mensonges que vous n'approuvez pas vraiment. C'est une subtilité qu'il est nécessaire de connaitre.

Glougloutement.

— Monsieur Prime, pour en revenir à l'exemple que nous avons joués, a ensuite reprit un peu de constance dans son expression, pour arborer un ton plus serein et une structure plus élaborée. Il n'a plus laissé de trous dans son argumentation, et a réussit parfaitement à donner l'impression d'une réflexion aboutie. C'était une scène très courte, qui n'a pas duré plus de cinq minutes, mais, qui permet d'arriver à des réflexions très intéressantes.

L'Indien se leva de nouveau et se rapprocha des sièges étudiants :

— Avez-vous des questions qui se centrent plus sur la manière dont nous nous sommes exprimé, plus que sur nos performances d'acteurs ou nos propres personnes ? J'ose espérer que notre intervention n'a pas fait que provoquer des réactions primaires de votre côté, et que, derrière les rires et les pleurs, se cachent des esprits critiques et acerbes.

Le visage de Victoria vient se ficher dans l'esprit du bonhomme, alors qu'il observait les mains levées. Il profita de ses mouvements irréguliers, pour légitimer une prise de parole de sa part.

— Vous allez bien mademoiselle ? Êtes-vous si pressée que cela de nous faire part de vos réflexions ?

Victoria se fige. Oui, c'est bien sur elle que le regard de l'autre professeur est braqué. Elle rougit violemment, évitant à tout prix de regarder Mr Prime. Prise au dépourvu, elle ne sait pas quoi répondre. Une chose est sûre, elle ne tombera pas dans le piège de l'attaque ethnique. Bien qu'elle n'en pense pas moins.

Elle cherche quoi répondre, elle ne veut pas perdre la face une nouvelle fois devant le professeur Prime. Elle doit se montrer brillante. Elle n'a pas repris les cours pour se faire humilier ainsi.

-Et bien, je ne sais pas. C'est vous l'expert, monsieur. Dites-moi ?

Bon, Bill et à fait lui aussi, son propre résumé, en le décortiquant à sa manière : Insistant donc sur sa spécialité, l'expression verbale. C'est tous ce que je pourrais dire... J'avoue que pendant un moment, j'ai été un mauvais élève, et je ne pas tous suivie... Honte à moi.

Ainsi, il continu à digresser... C'est moi qui vient de sortir ça ?... Enfin, il continu avant de s'adresser de nouveau, directement à moi. Enfin c'est ce que j'ai cru, quand il à dit Mr.Prime : "l'impression d'une réflexion aboutie", "des réflexions très intéressantes." forcément, quand tu y mets du vécu...

Bon, ensuite, heureusement il a bien recentré, sur la thématique des questions. Parce que mon statut marital, ce n'était pas très intéressant pour le cours, même le fait qu'il soit déjà sortie avec une fille ou non... Cependant, son attention fût captiver une étudiante en particulier.

Oh non, pas elle ! Mais elle me suit PARTOUT ! Mais vraiment PARTOUT ! Mme Cunningham ! Et évidemment, elle n'arrêtait de gigoter, se trémousser... Mal assise ? Chaise bancale ? Démangeaison du postérieur... Ou autre part. Et alors la réponse qui tue, à la question de Bill, une autre question !

Je la vois essayer d'éviter mon regard, c'est flagrant ! Pourquoi ? C'est une bonne question, alors moi aussi, reboutonnant ma chemise, quand même, je m'approche un peu, et reprends derrière mon collègue :

-*Je souris... J'ai une idée derrière la tête* Ce que mon collègue, essai de faire passer, je pense, c'est quel intérêt avez-vous tiré du dit cours. Sauf, si cette impatience traduit une envie de mise en pratique ? Ici *Je montre la scène* Avec l'un de nous deux. Choisissez celui de nous deux qui pourrait être à même de vous inspirez le plus, et l'autre déterminera les circonstance de la mise en pratique.

Victoria est surprise, décontenancée par l'intervention de Mr Prime. Cherche-t-il à l'humilier ? Elle repense au SMS de son mari. Cette fois, Victoria rougit de colère. Elle en a plus qu'assez de se faire humilier par des hommes. Elle ne se laissera pas faire.

Elle prend une profonde inspiration, retrouve son calme et regarde le professeur Prime droit dans les yeux. Elle retrouve l'insolence de son adolescence, mêlée à sa maturité et à sa colère de femme bafouée.

-Disons que vous m'inspirez tous les deux, mais pas de la même façon. Proposez plutôt les circonstances et je pourrai faire un choix.

Sur ces mots, Victoria affiche un sourire plein de défi.

L'arrogance du petit indien agaça Victoria, qui se mit plus en difficulté encore.

-Ce que vous m'inspirez, vous n'allez pas tardez à le savoir, cher professeur. Et puisque j'ai à cœur de progresser, je vous laisse le choix des armes, ainsi que celui de l'adversaire.

Victoria regrettait déjà les mots qu'elle venait de prononcer, mais pour rien au monde elle n'aurait fait machine arrière.

Du ping-pong verbal... Je déteste le ping-pong, alors les ping-pong verbaux...
Ping-pong verbal de primaire même : "C'est toi qui commence, non c'est toi, non c'est toi qui a commencer, non c'est pas moi, si c'est toi..."

Alors, agacer par leur petit jeux enfantin, une idée saugrenu me passe par la tête :

-*Je dis alors d'une voix forte et autoritaire* Bien ! Cet homme *je montre Bill* votre mari vous trompe ! *je la regarde de nouveau* Comment maîtrisez-vous la situation ? Je vous en prie *Que je lui dis, en lui montrant le milieu de la scène*

Va savoir ce qu'elle va nous sortir... Ou même Bill...

La situation proposée par Mr Prime cloua Victoria sur place. Comment... Savait-il quelque chose ? Pouvait-il lire en elle aussi aisément que le marabout de la salle d'arts plastiques dans les entrailles de poulet ?

Et puis l'indien, qui y va de son couplet et la plonge dans une procédure de divorce qu'elle essaie pourtant à tout prix d'éviter. La stupeur passée, la colère reprend le dessus. Elle serre les poings, les dents et les fesses et elle se lève. Elle rejoint l'arène en restant aussi digne que possible, malgré tous les regards braqués sur elle. Elle fusille du regard la petite blonde qui ricane en la regardant. Celle-ci cesse immédiatement et détourne son regard, procurant à Victoria la petite victoire dont elle avait besoin.

Elle se grandit le plus possible et toise l'indien.

-Je m'appelle Victoria Cunningham. Me laisserez-vous le choix de notre nom pour la scène qui se prépare ? Que pensez vous de Mr et Mme Nahasapeemapetilon ?

Elle s'assoit sans attendre la réponse et pose son regard sur le professeur Prime. Cette fois, pas de pensée salace ni de regard alangui. Bien qu'elle ne comprenne pas comment il est passé de "Je peux vous y accompagner" à "Je vais t'humilier publiquement, sale blondasse", elle a bien reçu la déclaration de guerre et a décidé d'y répondre favorablement. Si elle joue bien, elle peut dégommer les deux en même temps. ou, tout au moins, se défouler un bon coup.

Assise en face de John, elle lui sourit et incline légèrement la tête pour lui signifier qu'elle est prête.

JUGE ?!... Il avait pas trouver mieux le demi-burger cramer ? Un juge... Tous ce que j'en savais, c'était... C'était de quand... Mes procès. Ce ne sont pas des souvenirs, que j'aime moi-même raviver...  Oooh mais c'était pas finis, non, non ! Mr et Mme Naja... Nasa... Nahasa... Petilon ? C'est pour ça qu'il devrait passer au tribunal ! C'est criminelle de porter un nom pareils ! En plus toute la salle s'est foutu d'eux, quand elle la dit son nom !

Bon, est-ce que j'enseigne la maîtrise de soi, oui ou non ?... Parfois c'est dur... Bien-sûr c'est moi qui devait commencer ! Évidemment !

-*Alors je commence, un peu hésitant* Hum... Eh bien. Euh... Vos avocats respectifs... Enfin, je veux dire... Vous deux ! Ayant, voulu... Vous représentez, chacun vous-mêmes... *Je vais te frapper Bila ! J'vais t'cogner !* Vous vous épargnez des dépenses*C'est pas faux, un avocat ça compte une blinde... Du coup il m'avait été commis un d'office... Oh !... Non* C'est bien. Ce déjà ça... Euh... Oui ! Déclinez chacun d'entre vous, vos identités ! Nom, prénom, âge ! Après quoi, chacun exposera l'affaire... Les faits, les faits de l'enquête... Pardon, du divorce. Selon, vos points de vue... *Il le me manquait un truc... Ah ouais ! Le marteau, le truc pour frapper... Si seulement c'était sur ta tête Bila...*

Du coup, je me suis à regarder autour de moi. Rien. Pas un petit objet, qui pourrait servir de marteau... Alors j'me suis adresser à l'auditoire :

-*Je fais signe de temps mort* Euh est-ce que quelqu'un a, quelques choses pour faire genre... Marteau , s'il vous plait ?

Un jeune gars est alors descendu, et à poser... Une haltère de 2kg...

- Euh... Merci... *J'empoigne alors... Le marteau, et je frappe sur le bureau en disant* La séance est lever ! Euh... Commencer ! Pardon... *Alors je regarde le demi-indien* Hum... Monsieur... Nous commençons par vous ! Nom, prénom, âge, emplois et votre version des faits, après quoi, ce sera autour de Madame votre épouse.

Bilagáana prit un accent bien français pour jouer son personnage, les jambes pliées et les mains liés, par dessus.

— Et bien, je me nomme Eugène Nahasapeemapetilon, je suis l'adjoint à la mairie de notre jolie ville. Pour les faits, je ne vois pas en quoi ils doivent être de nouveau révélés, mais, soit : il se trouve que la raison de notre rupture, fut une malencontreuse erreur de ma part. J'avais pourtant demandé à ma secrétaire de ne pas croiser mes différents emplois du temps, ce qu'elle n'a pas fait. Le résultat fut la rencontre explosive entre ma femme, enfin mon ex-femme, et une de mes amantes... Hum... Mon amante, je veux dire.

Le jeune homme se mit bien droit sur sa chaise et prit une longue respiration, abordant une posture et une expression plus solennelle.

— Mais, il ne me semble pas que nous soyons là pour me juger, ou pour donner un avis sur mes actions. Si nous nous trouvons dans votre bureau, c'est exclusivement pour parvenir à un accord sur la distribution de nos affaires et notre argent. Ce qui, vous en conviendrez, est stupide puisque je suis le seul à engranger des revenus, ici, et, quels revenus d'ailleurs ! Évitons donc de perdre du temps, donnez-moi tout. À la rigueur, je veux bien lui laisser la garde du chat, mais, rien de plus.

Bingo ! Voilà que ce misérable petit indien mettait encore dans le mille. Victoria fulminait, retenant des larmes de colère de et désespoir. Voilà donc tout ce qu'elle inspirait aux hommes. Le divorce et les humiliations... Si elle voulait que ça change, il fallait qu'ELLE change. Alors finie la victime soumise, la serpillière affable, la bonniche brimée. Place à Victoria la femme sûre d'elle et libre.

-Amante ? Ah ah, dis plutôt prostituées !

Le seul à ramener des revenus, peut-être, mais aussi le premier à les dépenser pour te payer des call girls pendant que je faisais ta lessive, ton ménage et que je te faisais à bouffer. En plus d'avoir eu à subir tes penchants sexuels dégoûtants, du moins les premières années de notre mariage. Franchement, avoir à supporter ton corps ridicule et flasque avachi sur le mien pendant que tu t'affairais à ta petite affaire sans jamais chercher à me satisfaire, ça mérite amplement réparation. Il n'y a aucune raison que tu payes pour coucher avec d'autres femmes et que moi, je ne touche rien. J'exige réparation pour tous les rapports sexuels médiocres que tu m'as imposés, ainsi que pour mes années de bons et loyaux services en tant que bonniche !

Et, surtout, pour avoir eu à vivre constamment dans des odeurs de curry avec des serpents dans des paniers en osier partout dans la maison. Et pour t'avoir écouté pendant des heures jouer du pipeau pour essayer de charmer ces satanés serpents qui rêvaient au moins autant que moi de te foutre ta flûte en travers du gosier !

Je veux la maison, la voiture, la moitié de tes économies, une pension alimentaire monumentale ET le chat.

J'étais concentré sur "l'affaire", j'avais peut-être marquer un point... Je suppose. Bil me saquerait sûrement sur mes hésitations... Moi je le saquerai bien tout court, mais bon...

Ainsi donc, moi, le pseudo-juge, écoutait l'un, et ensuite l'autre. Ce fut donc évidement mon tour, mais je le sentais bien, j'étais le juge après-tout :

-*D'une voix que je fis la plus autoritaire possible, en gardant mon calme* Tout d'abord, Mr... L'adjoint au Maire, vous allez baisser d'un ton. En tant que juge, il m'appartient de décider, si oui ou non, les faits doivent être de nouveau... Citer. On ne trompe pas son épouse "malencontreusement", en rejetant la faute sur une mégarde de sa secrétaire. Et vous avez raison *Je le regarde bien droit dans les yeux* nous ne sommes pas pas là pour vous jugez, car vous venez très bien de la faire vous même, coupable de trahison, vous êtes un sérial coucheur, adultère multirécidiviste ! *Yes !* Je ne suis pas à votre service monsieur, je ne suis ni notaire, ni médiateur*Justement le termes que je cherchais depuis tout à l'heure* VOUS êtes, dans MON bureau, et si les règles qui s'applique ici ne vous conviennent pas, je me ferai un plaisir de vous collez un "outrage à magistrat" *J'avoue, j'ai entendu ça à télé* Vous commencerez donc par m'appeler "Votre honneur", est-ce clair ? *Yes !* Passons donc, au vif du sujet ! Vous vous êtes engager à prendre soins de cette femme, et elle à prendre soins de vous, par les liens sacré du mariage ! C'est un engagement, que vous avez prit, jusqu'à la mort ! Vous ne vous êtes pas engager avec un opérateur téléphonique ou internet, qui vous pouvez résilier à tout moment ! Car... *Et là, je souris* Même les frais de résiliation se paie, parfois très chère *J'en sais quelques choses...* et donc, le fait d'être le seul à "engranger" des revenus, comme vous l'avez si bien signaler, n'est en rien une excuse ! Au contraire ! Madame est donc maintenant, femme seul et sans emplois, alors croyez vous allez devoir lui laisser bien plus que le chat !

J'étais fier de moi... D'ailleurs je m'étais étonner moi-même de cette "tirade", comme dit Bilou. Mais j'en avais pas encore finis... Au tour l'épouse bafoué ! Non, elle n'avait pas vraiment de chose à se reprocher... Mais, bizarrement, on sentait dans ses paroles, qu'il y avait du vécu... J'y suis donc aller plus doucement avec elle, au cas ou :

-*Regardant Mme Cunningham* Madame... *Bon sang de nom de fou !* Madame, la seule chose que je puisse vous reprochez *Je lui souris, pour calmer l'atmosphère, histoire qu'elle se détende un peu* c'est votre "trop" franc parler, si je peux...Puis... dire *Oups, re-hésitation, Bil va pas me râter... Mais j'l'ai pas rater non plus*. Je ne pense pas, que les détails de votre intimité conjugale me regarde *Y avait un gars qui notait tout à mon procès... Le greffier !* Ni même le greffier. Ne vous abaisser quand même pas, à de tel bassesse de langage. Sous entendre, que vous préfèreriez, dans un sens, vous prostituez à votre mari...

Ma mimique de fin était suffisante, enfin je crois. Vous ce genre de mimique facial, pour dire "C'était limite"... Enfin, bref. J'avais dit tous, et maintenant... Bah je savais plus quoi dire...